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Chapelle Royale Saint-Louis
Square d’Aumale, 28100 Dreux


 

Plusieurs édifices religieux sont liés à l’histoire des rois de France comme la cathédrale de Reims, lieu de leurs sacres ou encore la basilique de Saint Denis, où reposent leur corps. La construction d’origine de cette dernière aurait été érigée au Vème siècle, par sainte Geneviève, à l’emplacement d’une nécropole gallo-romaine où saint Denis a été enterré deux siècles plus tôt. La volonté d’avoir sa sépulture près du corps d’un saint a entrainé un accroissement de la taille du cimetière et la première personne de sang royale dont on a retrouvé le sarcophage, est la reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier, morte vers 580. Le premier souverain a s’y faire enterrer est le roi mérovingien Dagobert Ier, mort vers 639 (et surtout connu à travers la chanson datant du XVIIIème siècle « Le bon roi Dagobert »). Suivront quelques souverains carolingiens (dont Charles Martel et Pépin le Bref), avant que la tradition soit reprise par les souverains capétiens et avant que l’abbé Suger de Saint Denis, alors conseiller de Louis VI (mort en 1137), n’imposa Saint-Denis comme cimetière des rois de France. Depuis, ils y seront enterrés avec quelques exceptions, dont Louis VII (à l’abbaye de Barbeau dont il est le fondateur), Louis XI (à Notre-Dame-de-Cléry), Charles X (mort en exil à Gorizia en Slovénie) et enfin Louis-Philippe Ier, dernier roi ayant régné en France.

Tombeau de Louis-Philippe Ier et son épouse Marie Amélie 2

Le tombeau de lu roi Louis-Philippe Ier et de la reine Amélie se situe dans la chapelle axiale de la chapelle royale de Dreux.

Louis-Philippe Ier, cousin de Louis XVI, a régné pendant 18 ans avant d’abdiquer en 1848 et la proclamation de la deuxième République. Il est mort deux ans plus tard en Angleterre et son corps ainsi que celui de son épouse furent inhumés en 1876 dans la nécropole des Bourbons-Orléans à Dreux. Les liens entre la ville et cette famille n’existe alors que depuis une centaine d’années, lorsque Louis XVI céda le comté de Dreux à Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, en échange du château de Rambouillet. Ce dernier transféra les cercueils de ses parents dans la collégiale Saint-Étienne du château de Dreux avant qu’elle ne soit vendue à la Révolution puis détruite. La duchesse d’Orléans, fille du duc, racheta les terrains et y fit construire une chapelle de style néo-classique par l’architecte Charles-Philippe Cramail en 1816. L’édifice avait un plan en forme de croix grecque dont la rotonde centrale était couverte d’une coupole haute de 25 mètres et l’entrée principale précédée d’un péristyle à colonnes doriques.

La chapelle royale de Dreux

La chapelle royale de Dreux, a été construite dans la première moitié du XIXème siècle.

Son fils, le futur roi Louis-Philippe, hérita de la chapelle familiale qu’il transforma en nécropole de la Maison de France après son accession au trône. L’édifice étant jugé trop petit, des travaux d’agrandissement furent réalisés de 1838 à 1845, sous la direction de l’architecte Lefranc, qui conserva la structure existante et y ajouta une extension de style néogothique. Le chevet est alors doublé par un déambulatoire, afin d’accueillir les tombeaux des Bourbons-Orléans dont la réalisation des gisants a été commandée aux plus grands sculpteurs funéraires du XIXème siècle. Le transept est prolongé de part et d’autre de la nef qui est elle-même agrandie vers l’ouest, entrainant le remplacement du péristyle de l’entrée principale par une façade néogothique. L’intérieur est éclairé par la verrière au centre de la coupole et par de grandes fenêtres ogivales dont les vitraux ont été réalisés par la manufacture de Sèvres d’après des cartons d’artistes tel que Ingres, Horace Vernet, Delacroix ou encore Wattier.
La nef de la chapelle

La nef de la chapelle

Le déambulatoire et les cryptes sont occupés par les tombeaux dont les gisants sont une représentation fidèle du défunt, bien aidée par la réalisation courante d’un masque mortuaire à l’époque. Certains tombeaux sont même insolites comme celui d’Hélène de Mecklenbourg-Schwerin. Étant de confession protestante, sa sépulture est située dans une chapelle séparée, mais sa main en dépasse et tend vers le tombeau de son mari, le prince Ferdinand-Philippe, fils de Louis-Philippe. Le mausolée du souverain et de son épouse, la reine Marie-Amélie, est situé dans la chapelle axiale et fut réalisé après leur mort par le sculpteur Antonin Mercié, qui a eu besoin de dix années de travail pour réaliser cette œuvre, pesant environ trois tonnes, à partir d’un seul bloc de marbre qui en faisait quatorze à l’origine! Le tombeau est surmonté par la statue en pied du roi avec celle de la reine agenouillée à ses cotés et tournant le dos à une figure allégorique tenant les armoiries du roi des Français (les armes d’Orléans surmontées de la couronne fermée). De tous les rois français, Louis-Philippe Ier est le seul inhumé en France à toujours reposer sous son mausolée d’origine et intact, avec Louis XVIII qui repose sous une dalle de marbre noir dans la basilique de Saint-Denis.

Tombeau de Louis-Philippe Ier et son épouse Marie Amélie

Statue en pied du roi Louis-Philippe Ier avec celle de la reine Marie-Amélie agenouillée à ses cotés

Figure allégorique tenant les armoiries du roi des Français

Figure allégorique tenant les armoiries du roi des Français


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