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Temple d’Auguste (Temple d’August)
Dans le « Centre Excursionista de Catalunya »
Carrer Paradís 10, 08002 Barcelona, Espagne


Bien qu’ayant un passé romain, Barcelone a conservé peu de vestiges de cette période. Si l’ensemble bordant la « Plaça Nova », composé des restes d’une porte, des remparts et d’un aqueduc, en est le témoin le plus visible, il existe également une autre construction, dont l’architecture ne permet aucun doute sur son origine antique. Il s’agit des vestiges d’un temple datant du Ier siècle, situés dans une cour intérieure, à quelques pas de la cathédrale. Ceux-ci ne sont donc pas mis en scène sur une place publique, comme la plupart des ruines de temple antique, mais doivent se découvrir au débouché d’un couloir.
Les vestiges du temple d'Auguste, datant du Ier siècle et situés à leur emplacement d'origine, ont longtemps été cachés à l'intérieur d'édifices médiévaux, avant d'être mis en valeur au début du XXe siècle par la création d'une cour intérieure.

Les vestiges du temple d’Auguste, datant du Ier siècle et situés à leur emplacement d’origine, ont longtemps été cachés à l’intérieur d’édifices médiévaux, avant d’être mis en valeur au début du XXe siècle par la création d’une cour intérieure.

Le visiteur pourra admirer quatre colonnes corinthiennes hautes de neuf mètres, et reposant sur un podium. Le temple a été construit au Ier siècle, probablement pendant le règne de Tibère (14-37) qui a instauré le culte d’Auguste, auquel il était dédié. L’hypothèse la plus probable lui donne l’aspect d’un temple périptère (avec une colonnade autour de la cella, comme le Parthénon), et hexastyle (six colonnes en façade) avec onze colonnes sur le côté. Mesurant 17,5 sur 35 mètres, il a été érigé au point le plus haut d’une colline appelée Mons Taber, et au centre du forum de la colonie romaine, fondée entre 15 et 13 avant J.C. sous le nom de « Iulia Augusta Faventia Paterna Barcino« . A l’origine de la ville de Barcelone, cette cité était alors relativement petite par rapport aux agglomérations voisines (Empúries, Tarragone).
Une quatrième colonne a été placée en 1956, à base de fragments qui avaient été à l'origine remontés sur la "plaça del Rei". Ces colonnes corinthiennes sont hautes de neuf mètres.

Une quatrième colonne a été placée en 1956, à base de fragments qui avaient été à l’origine remontés sur la « plaça del Rei ». Ces colonnes corinthiennes sont hautes de neuf mètres.

Le temple était construit sur un podium haut à l'origine de trois mètres, soit un tiers de la hauteur des colonnes.

Le temple était construit sur un podium haut à l’origine de trois mètres, soit un tiers de la hauteur des colonnes.

Après l’adoption du christianisme comme unique religion dans l’Empire romain par Théodose Ier en 380, le temple a probablement été fermé, sans que l’on sache comment celui-ci a ensuite été réutilisé. Nommé « Miraculum » au XIe siècle, probablement en raison de la taille encore imposante de ses restes comparée aux édifices voisins, il va ensuite disparaitre dans les nouvelles constructions du Moyen Âge tardif, permettant ainsi la conservation des vestiges actuels. Ces derniers restèrent visibles dans les maisons, engendrant toute sorte d’hypothèses sur l’origine des colonnes dont la fonction avait été oubliée avec les siècles.

 

Le dégagement et la mise en valeur de la colonnade par la création d’une cour intérieure, a été réalisée entre 1903 et 1904, par l’architecte Lluís Domènech i Montaner, suite à la demande du « Centre Excursionista de Catalunya » (Centre de randonnée pédestre de Catalogne), après l’achat du bâtiment. L’aspect actuel des vestiges date de 1956 après que ceux-ci aient été complétés par une quatrième colonne. Cette dernière avait été d’abord érigée sur la « Plaça del Rei » à partir de fragments retrouvés au milieu du XIXe siècle. Ces travaux sont l’aboutissement de l’intérêt croissant pour les vestiges du temple, et de nombreux débats commencés à la fin du XIXe siècle, sur la nécessité de laisser les colonnes à l’intérieur de l’édifice médiéval original, ou de les mettre en valeur au centre d’un espace public. La solution ainsi choisie, en plus de laisser les vestiges du temples à leur emplacement d’origine, permet au visiteur de mieux apprécier leur monumentalité en les confrontant avec l’échelle de l’architecture de la cour.
L'aménagement de la cour intérieure a été réalisé par l'architecte catalan Lluís Domènech i Montaner, contemporain d'Antoni Gaudi, et également connu pour ses nombreux édifices modernistes, comme l'hôpital de Sant Pau, ou encore le "palau de la Música Catalana".

L’aménagement de la cour intérieure a été réalisé par l’architecte catalan Lluís Domènech i Montaner, contemporain d’Antoni Gaudi, et également connu pour ses nombreux édifices modernistes, comme l’hôpital de Sant Pau, ou encore le « palau de la Música Catalana ».

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