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Maison dite de Nicolas Flamel
51, rue de Montmorency, 75003 Paris


 

Mentionnée par les romains, Paris a une histoire doublement millénaire, tout comme certains de ses bâtiments. C’est le cas des arènes de Lutèce ou des thermes de Cluny qui datent tous les deux de la fin du Ier siècle. Ces deux édifices ne peuvent pourtant pas rivaliser en ancienneté avec l’obélisque de Louxor trônant sur la place de la Concorde, réalisé au XIIIe siècle avant J-C. Si il est facile de pouvoir dater des monuments, le bâti civil l’est beaucoup moins. Une des maisons de la capitale, dite de Nicolas Flamel et datée de 1407, peut cependant s’enorgueillir du titre de « plus vieille maison de Paris ».

La maison de Nicolas Flamel

La maison de Nicolas Flamel.

La maison au 3 rue Volta a longtemps été considérée comme la plus vieille de Paris, avant qu'il ne soit prouvé qu'elle datait du XVIIe siècle.

La maison au 3 rue Volta a longtemps été considérée comme la plus vieille de Paris, avant qu’il ne soit prouvé qu’elle datait du XVIIe siècle.

Ce titre de « plus vieille maison de Paris » a longtemps été attribué à tord à une maison située au 3 rue Volta. Il faut dire que sa façade en pan de bois et ses boutiques à margelle au rez-de-chaussée, lui donne un aspect typiquement médiéval, mais des recherches faites à la fin des années 70 ont révélé qu’elle avait été construite au XVIIe siècle.

La maison de Nicolas Flamel a pris le nom de son constructeur. Ce copiste, notaire et libraire est surtout connu pour la légende, qui fit de lui un alchimiste ayant découvert la pierre philosophale permettant de changer les métaux en or. Ce mythe est lié à sa fortune rapide, qu’il réalisa plutôt grâce à son mariage avec la riche Pernelle et à la spéculation immobilière. Les deux époux consacrèrent une grande partie de leur richesse aux plus démunis, dont cette maison est le parfait exemple. Construite en 1407, cette édifice de trois étages avait à l’origine une façade pignon et accueillait gratuitement les laboureurs et les maraichers des environs. Le loyer était compensé par celui des boutiques du rez-de-chaussée, et pour y être hébergé, ceux-ci devaient réciter des prières, comme l’atteste l’inscription au-dessus des baies du rez-de-chaussée:

« Nous hômes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut f(ê)te en l’an de grâce . mil quatre cens et sept . somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre et un ave maria en priant Dieu que sa grâce face pardon aus povres pescheurs trespasses . Amen »

Paris Maison Flamel 1

Cette inscription nous apprend donc que des hommes et des femmes laboureurs y étaient hébergés. En effet, bien que situé à l’intérieur de l’enceinte de Charles V, ce quartier de Paris était encore peu urbanisé au XVe siècle, et occupé en partie par des champs. La date de construction de la maison est également inscrite, ainsi que l’obligation pour les résidents de réciter un « Notre-Père » et un « Je vous salue Marie ». Sous l’inscription, les piliers entre les baies sont décorés de bas-relief représentant des anges, les initiales de Nicolas Flamel et Pernelle (N et le monogramme FP qui semble être un A) ainsi que la devise de la maison « Prier et travailler » (Ora et labora).

Le deuxième pilier avec l'initiale N

Le deuxième pilier avec l’initiale N de Nicolas

Le mot "Ora" est parfaitement lisible sur le quatrième pilier

Le mot « Ora » (prier) est parfaitement lisible sur le quatrième pilier

Nicolas Flamel et Pernelle étaient paroissiens à l’église Saint-Jacques de la Boucherie, à laquelle ils firent de nombreuses donations. Pour les remercier, leurs noms ont été donnés à deux rues qui se croisent au nord de son clocher, seul vestige restant de celle-ci. (Petite anecdote: Le square au pied de la tour Saint-Jacques, est le premier de Paris, crée en 1856 par Jean-Charles Alphand.) C’est également en mémoire de leur action en faveur des plus démunis, que la mairie de Paris restaura l’inscription de la maison en 1900.
L’aspect actuel de la maison est du à plusieurs restaurations, dont une en 1929 qui a permis de dégager les bas-reliefs sur les piliers. Aujourd’hui, le rez-de-chaussée de la maison a gardé sa vocation commercial, car il est occupé par une auberge qui est d’ailleurs considérée comme la plus ancienne de Paris.

 


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Savez-vous qu’il ne reste qu’un jubé à Paris, et connaissez-vous les thermes antiques, exceptionnels en plusieurs points.

Au sud de Paris:

A Juvisy-sur-Orge, se trouve un étrange pont avec plusieurs arches parallèles, datant du début du XVIIIème siècle.

Dans l’église Saint-Saturnin d’Antony, vous pourrez découvrir une mosaïque datant des premiers temps chrétiens .

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